L'Aquitaine : Il était une fois, un périodique diocésain
L’Aquitaine a cessé de paraître à la fin de l’année 2012. C’est le mensuel "L’Église Catholique en Gironde" qui a pris le relais.
Retraçons ici brièvement ce que fut cette revue pour le diocèse de Bordeaux.
L’Aquitaine est née en 1864. Conçue pour être l’officiel du diocèse, elle faisait paraître les mandements et décisions de l’archevêque (lettres pastorales, ordonnances et nominations). L‘éditorial était souvent fait par le responsable de la revue. Ce n’est que plus tard qu’il a été rédigé par l’archevêque ou ses collaborateurs.
A travers ses numéros, on prend connaissance de la vie du diocèse, dans ses petits et grands événements. On y sent battre le pouls de l’Église universelle mais aussi les grands événements du monde. On y voit l’arrêt dramatique du Concile Vatican I, les combats de la séparation de l’Église et de l’État, les espérances et les peines du peuple de Dieu lors de deux grandes guerres mondiales, les perspectives soulevées par le Concile Vatican II. Chaque archevêque y apparaît avec ses charismes, son style, ses positions face aux défis rencontrés par l’Église en son temps.
L’Aquitaine a bougé au cours des années. Elle n’est pas restée figée dans une formule. Elle a évolué dans le temps au rythme de ses rédacteurs, des ses archevêques, de ses lecteurs et des évolutions de la presse.
Lancée comme "revue religieuse, archéologique et littéraire", elle est vite devenue "La Semaine religieuse" puis le bimensuel à tonalité plus nettement pastorale. Elle a plusieurs fois changé le format. Plus récemment, elle est passée à la couleur et a intégré des photos.
Longtemps l’Aquitaine a eu comme lecteurs les prêtres et les communautés religieuses. C’est de leur curé que les laïcs recevaient les informations. Un certain nombre de lettres pastorales ou de mandements de l’archevêque devaient être lus en chaire. Avec l’investissement de plus en plus grand des laïcs dans la vie de l’Église, l’Aquitaine a touché un nouveau public.
Mais les moyens de communication actuels, en permettant de rejoindre beaucoup plus de monde et en particulier tous ceux qui sont actifs dans la vie de l’Église, rendent obsolète le principe de la revue dans sa seule forme papier.
A travers les nouveaux médias, c’est pourtant toujours la vie de l’Église diocésaine dans ses grands projets et dans la variété de ses réalisations qui est au cœur de l’information.
Gérard MANIZAN (Source : L'Aquitaine n° 22/2012 du 21 décembre 2012)