Chronique Février 2016

2 février : la clôture de l’année de la vie consacrée est l’occasion de rendre grâce pour des vies données à Dieu par amour.
   Elles se cachent parfois jusque "derrière une clôture" (religieux et religieuses cloîtrées qui prient pour le monde sans en être) et se donnent jusqu’au bout (martyrs de tous les pays et de toutes les époques).
   Certaines empruntent le chemin de l’art pour exprimer du monde ce qui leur tient le plus à cœur : sa beauté et aussi sa rudesse. Elles montrent ainsi la valeur du don reçu et confié à l’homme en raison de sa participation à l’œuvre divine et en dépit de sa pauvreté et de sa petitesse.
   La Bibliothèque diocésaine a choisi pour vous deux témoins de cette manifestation présents dans ses ouvrages par quelques biographies et ouvrages illustrés et spécialement honorés dans des éditions récentes.
 
• DOM ROBERT : mise en valeur à l’occasion de l’encyclique du Pape François sur la création Laudato si et de la COP 21 qui a eu lieu récemment, l’œuvre de Dom Robert explose de formes et de couleurs. Elle présente la création dans son harmonie et son foisonnement, une nature à la fois sauvage et domestiquée par l’homme à qui elle est confiée : "Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre." Gn 1, 26.
 
• MÈRE GENEVIÈVE GALLOIS : Julien Green la trouvait "magnifiquement douée". Elle était capable de portraits à la touche vibrante et de dessins vifs, tirant sur la caricature à la Willette, qui fut son professeur. Son destin était tout tracé. Mais celle que les étudiants des Beaux-Arts appelaient "la charbonneuse" à cause de la force de ses noirs avait une soif d'absolu à l'étroit dans le monde.
   L'œuvre de Mère Geneviève Gallois est aux beaux-arts ce que celle de Thomas Merton est à la littérature. La bénédictine et le trappiste ont partagé la même jeunesse fougueuse et un talent qui laissait présager d'un bel avenir. L'un comme l'autre semblaient faits pour tout, sauf le cloître, selon le cliché qui ne conçoit pas qu'un esprit brillant puisse aller briller dans une cellule. Pourtant, bien qu'ils baignent dans des milieux peu soucieux de religion, l'un comme l'autre "tournent autour de Dieu", selon la belle expression de Mère Geneviève, comme on tourne autour du pot, et finissent par s'en rapprocher irrésistiblement. (Extrait de La Croix par David Anne-lise, le 13/10/2012 à l’occasion des 50 ans de la mort de cette bénédictine surdouée.)
Belle promenade au cœur de la foi !
J.L.
 
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