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Présentation

Histoire abrégée

Commençons notre histoire en 1805 avec l’installation 18, rue du Hamel du Séminaire, confié aux prêtres de Saint Sulpice. Bel exemple de longévité, ils resteront à la tête du séminaire jusqu’en 1964…
Dans cette rue du Hamel, on trouve une première ébauche de bibliothèque avec un premier fonds.

Ce que l’empereur veut…

Probablement à la suite d’une visite de Napoléon I, le supérieur du séminaire nomme un bibliothécaire au service de la vie intellectuelle et de la formation sacerdotale.
Et bon an, mal an, en 1829, on compte environ 15.000 volumes incluant des collections majeures : Acta sanctorum, éditions bénédictines des Pères de l’Église…

Nouvel accroissement : En 1850, des fonds provenant des monastères de Bordeaux sont remis au cardinal Donnet.

Quel public ?

Les séminaristes disposent d’une salle d’étude et d’une bibliothèque spécifique.
Les professeurs et le supérieur ont un accès plus large aux ouvrages de philosophie, théologie, culture générale, et aux revues, afin de se tenir au courant des grands débats scientifiques et théologiques de l’époque. L’accroissement du fonds appelle de nouveaux locaux…

Coup d’arrêt

La loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905 sécularise les bâtiments du séminaire de la rue du Hamel. Une partie de la bibliothèque peut être sauvée, mais il faut déménager. Le séminaire trouve un nouveau point d’ancrage en 1907,  dans un ancien Carmel situé rue Saint Genès.

Flash-back

Dès 1865, un Carmel s’installe rue saint Genès. On y trouve une « librairie », équivalent de la bibliothèque où sont gardés les livres de la Communauté. Mais on ne lit pas dans cette librairie puisque cette activité doit se faire en solitude –cellule, jardin, ermitage.
Le fonds est riche de plusieurs centaines d’ouvrages du XVII° et XVIII° siècles provenant de deux carmels bordelais, existant sous l’Ancien régime. Ce fonds a été partiellement dispersé.

Mgr Feltin, évêque bâtisseur

De 1937 à 1939, de grands travaux modifient l’aspect du séminaire sous l’impulsion épiscopal. La bibliothèque se déploie maintenant au rez-de-chaussée du bâtiment rénové. Les ouvrages prennent place sur une structure métallique ergonomique conçue par les Forges de Strasbourg.

Qui ? Et combien ?

Pour la première fois, un bibliothécaire est nommé en charge d’un fonds d’environ 30.000 ouvrages. Mais la guerre stoppe cet élan et les finances venant à manquer, il faudrait 100.000 francs pour combler les vides et mettre à jour les principales collections. Les Sulpiciens y pourvoient.

Vatican II

En 1969, la  bibliothèque est confiée à un sulpicien de grande qualité, le père de Boysson, alors que le séminaire devient inter-diocésain.

Le renouveau

Ouverture aux prêtres, étudiants et chercheurs, inventaire du fonds, politique d’acquisition par achats et dons, convention avec l’université qui appelle l’ouverture d’une salle de lecture, un vent de modernité souffle sur la bibliothèque diocésaine.
Sur 3500 m de rayonnages sont répartis 60.000 ouvrages, les grandes collections, les principales revues : philosophie, sciences religieuses, histoire, sciences humaines, … Un fonds local de plusieurs milliers de documents sur le patrimoine et l’histoire de la région.

Les successeurs

Sur la lancée du père de Boysson, la bibliothèque continue de s’accroître, de se moderniser : informatisation, prêt, politique d’exposition, le passage au XXI° siècle est assuré.

Et maintenant ?

Aujourd’hui, le fonds est riche de près de 90.000 ouvrages qui occupent plus de 4 km de rayonnages. Dans les locaux actuels, on frôle l’asphyxie. Il a donc été décidé de recentrer le fonds sur les sciences religieuses tout en gardant l’esprit encyclopédique cher aux sulpiciens. C’est ainsi que toutes les matières profanes seront représentées dans leur composante religieuse : auteurs chrétiens, problèmes de bioéthique, histoire en relation avec la chrétienté, sociologie religieuse…
Ce travail de désherbage permettra de gagner de la place et d’accueillir les ouvrages de référence récents indispensables en tant qu’outils pertinents de l’évangélisation.

(d’après Marc AGOSTINO – Professeur émérite de l’Université Michel de Montaigne – Bordeaux III)